Quatrième de couverture :
« Il faut que je vous dise... J'aimerai annoncer que je suis le héros de cette histoire, mais ce serait faux. Je ne suis qu'un morceau du gâteau, même pas la cerise. Je suis un bout du tout, un quart de la famille. Laquelle est mon nid, mon univers depuis l'enfance, et mes racines, même coupées. Tandis que ma frangine découvrait le monde le cruel le normal et la guerre, ma mère et ma mère, chacune pour soi mais ensemble, vivaient de leur côté des heures délicates. C'est à moi que revient de conter nos quatre chemins. Comment comprendre, sinon ? »
* * *
Voici le livre jeunesse qu’il faudrait trouver dans toutes librairies pour son message fort !
Ce roman est une véritable ode à la tolérance, et l’on a envie de le faire découvrir à un maximum de personnes, et surtout les étroits d’esprits pour leur faire prendre conscience des stupidités qu’ils peuvent parfois proférer.
Ce n’est pas parce que quelque chose n’est pas comme les autres que c’est anormal !
C’est un livre qui fait réfléchir sur les préjugés que nombre de gens ont sur les familles homoparentales. Pourquoi une famille peu « conventionnelle » s’en sortirait moins bien qu’une autre ?
C’est véritablement un livre très actuel après les débats sur le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels.
Le résumé est un peu trop vague pour nous mettre sur la piste de l’histoire. Pauline et son frère vivent avec leurs deux mamans. L’ambiance chez eux est douce et stable. Tout va bien à la maison mais le problème vient de l’extérieur, des autres. De ces gens qui passent leur temps à se mêler de ce qui ne les regarde absolument pas et à dire qu’ils ne sont pas « normaux ».
C’est un roman révoltant car l’on voit la bêtise et la cruauté de ceux qui ne comprennent pas et se permettent toutes sortes d’humiliations envers ces deux enfants, tout simplement parce qu’ils sont persuadés d’avoir parole d’évangile. C’est quelque chose qui m’a littéralement révolté tout simplement parce qu’apparemment, dans la vision de nombre de personnes, si on a une opinion sur une chose peu habituelle, on peut donc se permettre toutes sortes d’atrocités envers les personnes concernées…
Il faut vraiment avoir un égo démesuré pour se croire si supérieur qu’on puisse se permettre de « punir » un comportement qu’une personne juge déplacé…
Je ne veux pas lancer de débat, pour ne pas que ça parte en pugilat donc je vais m’arrêter là, néanmoins je pense que vous avez compris à quel point le comportement de ces bourreaux m’a énervé.
C’est un roman vraiment vivant grâce à la narration. C’est le frère de Pauline qui raconte l’histoire de sa sœur, de ce qu’elle subit au lycée. Cela permet d’avoir une vision interne et externe à la fois. Interne à la famille mais externe car on ne suit pas Pauline de très près et que Joachim découvre en même temps que les lecteurs ce qui arrive à sa sœur. La version de Joachim permet au récit de ne pas tomber dans trop de pathos tout en restant assez proche des problèmes qui touchent Pauline.
C’est l’entrée au lycée de Pauline qui va bouleverser son petit monde. C’est quand les autres élèves apprennent qu’elle est élevée par deux femmes que les problèmes commencent. Tout le lycée va se retourner contre elle et lui faire subir toutes sortes d’humiliations.
Joachim, qui lui a su s’imposer dès le début, ne voit pas vraiment ce qui se passe, persuadé que ça se passerait bien pour elle.
Le récit est entrecoupé de scènes du passé qui montrent que depuis toujours, ces deux enfants subissent les jugements des autres sur leur famille, qu’ils ont toujours eu des préjugés et qu’ils ne sont pas forcément gênés pour exprimer leur propre point de vue.
Personne ne pense aux conséquences de leurs actes et leurs paroles.
Ce roman, basé sur Pauline, montre clairement que les préjugés des gens les guident et qu’importe les dégâts qu’ils peuvent provoquer tant qu’ils font entre leur voix au chapitre…
On verra Pauline dépérir et essayer de trouver comment sortir de ce cauchemar.
Une très belle ôde à la tolérance, très vivant dans son style assez parlé et apte à tenter de faire évoluer les mentalités. Qu’importe qu’une personne soit gay ou non, elle reste un être humain !
J’apprécie énormément qu’un livre sur un sujet aussi sensible sorte pour les ados. En espérant que cela fasse bouger un peu les choses…
Parfois, un adulte, comme cette maîtresse, me faisait sentir de façon vague, floue, qu'une menace planait sur la maison. Comme si un jour, tout risquait de s'écrouler. Parce qu'on n'avait pas de père. Moi je trouvais ça étrange, vu que tout me semblait solide et rassurant à la maison.
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