La Plume d'Ivoire

Résumé :

Les hommes ont oublié les Dieux de l’Olympe il ne reste que des temples en ruines pour trace de leur passage sur Terre. Les livres d’histoire témoignent encore des légendes de l’Antiquité et de la civilisation grecque mais, qui se souvient des Dieux ? Prenez garde car, quelque part en Grèce, une jeune femme nue s’éveille amnésique. La déesse Athena renaît dans notre monde actuel. 

* * *

    Je crois bien que c’est un des pires comics que j’ai jamais lu, il fallait bien que j’en fasse un article. Du coup gros spoilage, c’est tellement géniallissimement nul que ça mérite au moins qu’on parle des scènes « marquantes ». 

    Le synopsis avait l’air assez intéressant, les dessins pas trop moches sans être des œuvres d’art et puis, ça parlait de Dieux grecs, me voilà donc lancée dans ma lecture. Dire que le contenu n’est pas à la hauteur de mes espérances serait un euphémisme tellement aberrant que je ne peux vous cacher plus longtemps qu’il s’agit simplement d’une daube mémorable !

    Le scénario ne tient pas la route deux minutes et en plus, on a tellement peu d’explications qu’on ne comprend franchement pas ce qui se passe. Les rares qu’on obtient sont données tellement subtilement qu’on se croirait dans une vieille pièce de théâtre affreusement mal foutue : « Arès, mais tu es mon frère ? » « Bien sûr que je suis ton frère puisque Zeus est notre père, muhahaha. » => On en est presque réduit à ça… (C’est pas clairement ça dans le texte m’enfin les dialogues sont tellement bien recherchés que ça pourrait…). 

    Donc on a une nana qui est retrouvée nue au beau milieu de nulle part, elle se retrouve à l’hôpital (dont la porte est gardée pour pas qu’on l’importune), se réveille en pleine nuit, va se balader dans les ruines d’un temple (et le garde derrière la porte n’entend apparemment rien du tout), se fait agresser (en même temps, en tenue d'hôpital sans rien en dessous...), retourne à l’hosto et on la retrouve en flic…

Moui… Mais encore ? Va falloir m’expliquer comment une nana qui sort d’on ne sait où, se retrouve à faire subir des interrogatoires dans un commissariat de police… Ah pardon, c’est vrai ! C’est tellement logique dans la police d’embaucher le premier gars qui passe, autant pour moi !

    Tout d’un coup on vient lui confier une mission : Attention, très dangereuse ! Elle doit se déguiser pour participer à une sorte de « Nouvelle Star », donc forcément, la robe ultra-méga-moulante-et-ultra-courte-dont-on-voit-tout-à-travers est de sortie mais surement pas sans les cuissardes assorties hein. Bah oui, z’étiez pas au courant qu’il fallait s’habiller comme si vous alliez faire le trottoir pour être dans la nouvelle star ? Moi non plus. 

    Et là, un mec se pointe, leur dit de montrer leurs talents et les demoiselles se trémoussent comme si elles avaient le feu aux fesses. J’avais oublié que nos talents à nous les femmes, c’était bien entendu notre paire de seins et nos petites fesses rembourrées. Donc mesdames, vous connaîtrez, la prochaine fois qu’on vous dit que vous avez du talent et qu’on vous regarde dans les yeux (oui, oui, ceux situés au niveau de la poitrine), l’étendue de ce fameux talent !

    C’est là qu’on remarque vaguement (très très vaguement) le lien entre les Dieux de l’Olympe et ce qu’on a sous les yeux. Trois nanas et un mec qui offre une pomme d’or à la plus « méritante », ça vous rappelle rien ? Moi si, mais, là dans ce contexte j’avoue que ça ne ressemblait franchement à rien. 

    On se retrouve donc avec un pseudo remake (raté)(complètement raté) des légendes de la mythologie grecque avec l’histoire de la pomme d’or et celle de Pâris et Hélène de Troie. 

    Pâris enlève donc Hélène (qu’il a « gagné » en offrant la pomme à Aphrodite) et l’emmène dans sa villa, débarquent les hommes de Ménélas qui veut récupérer sa femme. Ils décident d’assiéger la villa. Oui, assiéger une villa. Ça doit ressembler à une forteresse éventuellement. Ah non… En fait c’est juste une pauvre maison avec plein de fenêtres. Mais bon, apparemment c’est plus logique de faire un siège que de casser des vitres et de foncer dans le tas. Je dois pas être assez intelligente pour comprendre leurs tactiques militaires. Surtout que ceux dehors sont quand même à découvert…

On a donc une grosse fusillade au milieu de laquelle Athena trouve son frère Arès dans le camp opposé. Les gars réfléchissent un peu (apparemment c’est assez compliqué avec leurs deux neurones et demi) et choisissent de la jouer façon cheval de Troie. 

    Au milieu de tout ça, on a Zeus qui débarque et qui explique à Athéna et Arès pourquoi il les a envoyé sur Terre (c’était tellement fumeux comme raison que j’ai rien retenu…) et ensuite, il disparaît en leur disant qu’il vient d’effacer de leur mémoire tout ce qu’il vient de leur dire. Ah bah oui… Forcément c’est tellement logique de déballer ton histoire à tes enfants pour la leur faire oublier aussitôt que j’y avais même pas pensé. Et puis, c’est tellement utile aussi… 

    Finalement, en plein milieu de la bagarre, Athena et Arès s’offusquent que les « combattants » soient de grosses lopettes et ne se battent même pas au corps à corps, préférant jouer les traîtres et attaquer à distance ou même dans le dos de leurs ennemis. Ils décident donc de transformer leurs flingues en épées en bois. 

Bah oui, en fait Athena a été envoyée sur Terre pour voir une belle brochette de branleurs se battre comme des enfants de cinq ans et demi et leur apprendre ce qu’est l’honneur… Voilà, donc Athena sert juste à apprendre la vie à une poignée d’abrutis. Attention ça rigole plus ! Ça c’est du pouvoir de déesse ! 

    Finalement est optée la solution du combat champion contre champion. Pâris contre Ménélas. Ménélas, bien déterminé à récupérer sa femme accepte sans rechigner tandis que Pâris prend peur (se met presque à chialer comme un gamin)(nan mais attends, assume tes conneries un peu mon grand !) et refuse (Ah bah elle doit être contente Hélène de voir que le mec qu’elle a choisi est même pas foutu de sauver son honneur pour la garder avec lui !). Athena consent à lire dans leurs esprits pour voir qui veut vraiment être avec qui et ainsi éviter le massacre (ou l'anéantissement total de l'honneur de Pâris)(ou du moins ce qu'il en reste)(pas grand chose en fait...)(même rien du tout) mais se rend compte qu’ils sont tous plus vénaux et superficiels les uns que les autres et qu’aucun sentiment véritable ne prend le pas sur leur cupidité. 


    Voilà Zeus qui re-débarque pour faire sa morale et sa petite réflexion sur les humains qui sont totalement corrompus blablabla et qu’il voulait qu’elle voit ça par elle-même. Et elle retourne jouer aux flics. Fin

    Ah oui et puis, au milieu de ça, on a Athena qui, des fois est en armure de déesse et qui sait qui elle est, et d’autres moments, où elle est habillée normalement et où elle ne sait pas qu’elle est une déesse. Euuuh… WTF ? J’ai absolument rien compris à cette grosse connerie m’enfin… C’est vrai, ça doit être mes trois neurones qui ont du mal à se connecter… 

    Pire daube tu meurs. 

Et encore, je vous ai pas raconté ce qui se passait dans le bonus… Athena rencontre Obama. Doivent aller voir une pièce de théâtre ensemble. Antigone. Rien que ça.