Quatrième de couverture :
Quand Fourmille prend son avion pour New York, elle est loin de s’imaginer que son voyage va prendre un tour étrange. Au milieu du vol, elle est abordée par une étrange créature qui lui demande si elle accepte l’héritage d’une tante disparue depuis 20 ans. Et après qu’un éclair ait touché le 747, c’est à bord d’un dragon qu’elle atterrit à New York. Elle découvre alors un monde complètement décalé, où tout est semblable à la Terre, mais tellement différent. Ici, pas d’électricité, et c’est dans un Manhatan d’heroic fantasy qu’elle se trouve plongée. Au cœur de l’intrigue, une race étrange, les Preshauns, qui semble dominer cet univers parallèle, Ekhö.
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Avec une couverture acidulée qui promet une histoire de fantasy un peu déjantée, dur de résister. J’ai bien pris l’habitude de vérifier que le dessin interne corresponde bien à la couverture, et rien à dire de ce côté là ! A force de voir des illustrations alléchantes en couverture mais découvrir un trait ainsi qu’un traitement du dessin qui ne me plaît pas du tout en ouvrant des BD, je me méfie…
Avec Ekhö, si la couverture vous plaît, l’intérieur vous siéra également. Le trait, les couleurs… Tout est similaire aux promesses soufflées par cette première impression. Une touche de Steampunk, apposée sur un monde de fantasy loufoque, saupoudré d’un peu de burlesque, ça fait son effet ! Pour ma part j’aime beaucoup.
On rencontre Fourmille Gratule (qui a vraiment un nom à coucher dehors !) dans un avion qui va bientôt atterrir à New York. Une sorte de hamster lui parle, habillé étrangement, et lui apprend que l’héritage de sa tante l’attend. Elle et son voisin de siège se retrouvent propulsés à Ekhö, un monde miroir de celui que l’on connaît. Il atterrissent au New York de là-bas. Tout est à sa place mais tout est différent. L’architecture y est particulière, l’électricité n’existe pas, les dragons font office de transports en commun, les taxis sont des nacelles posées sur des bestioles étranges et les personnes qui dirigent ce monde sont des écureuils / hamsters qui cachent quelque chose de dangereux.
Un mystère à élucider va les occuper un petit moment et même s’il est réglé vraiment rapidement, cela nous permet de rencontrer des personnages que l’on ne verra surement plus. Et d’appréhender certains codes et fonctionnements du monde que l’on découvre.
J’ai apprécié cette BD qui mélange assez habilement les genres, fantasy, steampunk, aventure, humour et qui reste légère tout en posant les bases d’une série attrayante en faisant se questionner le lecteur sur la suite.
Le dessin est un peu trop lisse et dans l’ère commerciale actuelle, même si ici cela est quand même plus joli que ce que j’ai l’habitude de voir, les décors sont vraiment bien faits, mais, j’ai trouvé que cela correspondait assez bien au monde d’Ekhö et son côté burlesque.
Par contre, encore une fois, on ne sort pas des clichés et les femmes sont véritablement traitées comme des objets… Elles sont dénudées au possible. Je n’ai pas trouvé non plus que l’héroïne brillait par son intelligence, plus par ses longs cheveux blonds, ses hanches moulées étroitement dans son jean et ses énormes seins qui débordent de son bustier…
Néanmoins, ce n’est que le premier tome, j’espère que ses neurones se réveilleront un peu dans les prochains.
En tout cas, c’est une BD qui claque visuellement, on évolue dans un univers vraiment chouette et original dont il reste beaucoup à découvrir. Ce premier tome remplit très bien son rôle, introduit la série avec brio, pose de bonnes bases et entraine un certain questionnement du lectorat.
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