Quatrième de couverture :
Dans le royaume de Norta, la couleur de votre sang décide du cours de votre existence. Sous l’égide de la famille royale, les Argents, doués de pouvoirs hors du commun, règnent sur les Rouges, simples mortels, qui servent d’esclaves ou de chair à canon.
Mare Barrow, une Rouge de dix-sept ans, tente de survivre dans une société qui la traite comme une moins que rien. Quand elle révèle sans le vouloir des pouvoirs extraordinaires et insoupçonnés, sa vie change du tout au tout. Enfermée dans le palais royal d’Archeon et promise à un prince argent, elle va devoir apprendre à déjouer les intrigues de la cour, à maîtriser un don qui la dépasse, et à reconnaître ses ennemis, pour faire valoir l’indépendance de son peuple.
* * *
Le monde est divisé en deux espèces d’humains. Ceux dont le sang est de couleur argentée et qui possèdent des pouvoirs surnaturels. Et ceux qui ont le sang rouge, traités comme des esclaves par les premiers.
Meilleure voleuse du royaume, Mare, une Rouge de 17 ans, se retrouve catapultée malgré elle au milieu de ces argents qu’elle déteste, échappant grâce à cela à la conscription qui l’aurait envoyée à la guerre comme tous les Rouges de 18 ans sans travail.
Prisonnière des Argents, présentée comme une aristocrate à cause d’un secret malencontreusement révélé au grand jour, elle se retrouve mêlée aux intrigues de la cour. Plongée en plein cœur du gouvernement, elle ne sait d’abord pas quoi faire avant de décider de profiter de son nouveau statut pour aider son peuple. De quelque manière que ce soit…
Dans un univers plutôt bien construit, Victoria Aveyard met au centre de son histoire la question de la différence. Est-il bien légitime de profiter de sa force pour asservir autrui juste sur un prétexte de « faiblesse » ?
C’est à travers le personnage de Mare que nous pouvons avoir accès aux tenants et aboutissants de cette lutte inégale. Outre les injustices commises contre les Rouges, on voit que la communauté Argent est soumise aux troubles et intrigues internes qui risquent de la déstabiliser à tout moment et est menacée par des querelles intestines.
Dans cet univers assez bien mené, ce qui m’a manqué est une genèse. J’aurais aimé savoir d’où vient cette différence fondamentale entre Rouges et Argents. Comment a commencé ce rapport de force ? Après tant d’années de domination, y a-t-il déjà eu d’autres rebellions ?
Concernant l’intrigue, j’ai aimé que l’auteur nous balade avec assez de finesse pour que la surprise y ait une place. Le problème avec beaucoup de romans jeunesse est que l’on devine pratiquement tout depuis le début. Red Queen mène bien sa barque puisque l’on voit certains indices mais ils ne nous sautent pas violemment au visage et l’on se laisse prendre au jeu et surprendre par certains évènements. J’aime être surprise en lisant un roman, ne pas tout deviner depuis le début, alors c’est un bon point pour ce premier tome !
Dans l’ensemble les personnages sont plaisants à découvrir, globalement je les ai plutôt bien apprécié, surtout Mare, dont le caractère et la ténacité m’ont plu. Par contre, on n’échappe pas vraiment au triangle (Ou carré ? Losange ? Etant donné qu’ils sont 3 mecs pour 1 fille, ça donne quoi ?) amoureux. Néanmoins, les relations sentimentales de l’héroïne ne sont pas au premier plan, ce n’est pas vraiment une gêne et ça passe plutôt bien. En tout cas, cela sert la chute finale plutôt abrupte de ce roman !
Il y a juste un point qui m’a un peu perturbée, c’est la question de la technologie. Les descriptions m’ont fait imaginer un monde plutôt médiéval pour ce qui est de la communauté Rouge mais, plus Renaissance pour les Argents. Mais au milieu de tout ça on a des écrans de télévision et des salles bardées de caméras. En dehors de cela, je ne me rappelle pas tellement d’autres gadgets électroniques mais c’est d’autant plus déstabilisant. J’ai donc eu un peu de mal à « situer » l’action étant donné que je ne pouvais m’empêcher de comparer avec notre Histoire. Ça m’a paru un peu anachronique mais, au final, je me suis laissée prendre au jeu.
En tout cas, la cassure visuelle est très nette entre les villages Rouges et les palais Argents, on a l’impression de sauter plusieurs siècles d’un coup.
Red Queen est un premier tome qui m’a convaincue par son univers, ses personnages et la touche de mystère qu’a su lui insuffler l’auteur. C’est une plongée tête la première dans un univers de faux semblants, un roman addictif qui réussi à nous surprendre. Une nouvelle série à suivre !
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