La Plume d'Ivoire

Quatrième de couverture :

Un gouverneur, un trésor, Cortez, des galions… tous les éléments nécessaires pour se lancer dans une belle aventure de pirates. À un détail près, nos pirates sont des jeunes femmes… les filles du Grand Mc Kinley, pirate mort dans les geôles du roi. Une règle d’or chez nos pirates, AUCUN HOMME À BORD ! Alors que notre gang de pirates reprend possession du Mariposa et de son précieux chargement, le canon de Charles le Turc qui semble renfermer un secret plus important que celui de l’art de la guerre…

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            Un équipage de pirates formés uniquement de femmes, il ne m’en a pas fallu tellement plus pour me décider à lire cette Bande-dessinée ! La piraterie et le féminisme sont des sujets qui m’intéressent beaucoup alors, les deux combinés en un ouvrage était plutôt intriguant.

            Je lis assez peu de BD mais généralement, j’apporte une grande importance au dessin. Là, pour le coup, c’est raté. Je trouve le dessin particulièrement laid, il me fait l’effet d’être bâclé et la colorisation est très sommaire. On a parfois l’impression d’être confronté à un style type « TomTom et Nana ». Pas des plus agréables à regarder.

            Sinon, l’histoire reste assez classique : un équipage de pirates qui part à la recherche d’un trésor. Si ce n’est que, comme je l’ai mentionné plus haut, l’équipage en question est exclusivement féminin. Les auteurs se jouent des codes et superstitions de la piraterie. De l’inévitable trésor au lapin porte malheur ou encore aux bordels, on découvre un univers assez classique mais à travers la vision des deux auteurs qui prennent plaisir à s’amuser avec les clichés du genre.

            Ce sont les filles de Mortimer McKinley, redoutable pirate récemment assassiné. Elles sont donc en quête des éléments leur permettant de mettre la main sur un fabuleux trésor : deux médaillons et un canon bien particulier, le seul à pouvoir démolir la porte menant au butin, les trois objets réunis leur indiqueront la route à suivre pour y arriver. Les cinq demoiselles voguent donc en quête du médaillon qui leur manque et bottent les fesses des équipages de soldats qu’elles croisent.

Et pensent accessoirement, à venger la mort de leur père. Le gouverneur Cortez n’a qu’à bien se tenir. Prochainement médaillé pour avoir éliminé la menace pirate, et surtout le père de nos héroïnes, il est entièrement pris par les préparatifs de la grande fête organisée pour la venue du roi. Mais les filles McKinley sont là pour lui mettre des bâtons dans les roues…

            Le ton est plutôt loufoque, le tout tendant clairement plus vers l’humour que le sérieux. Les vannes disséminées à droite et à gauche font parfois mouche et font sourire le lecteur.

            La teneur assez féministe de l’ouvrage est claire et parfaitement assumée, ai-je envie d’ajouter : les femmes peuvent faire mieux que les hommes (voire mieux mais, vu les bras cassés, traîtres et opportunistes qui leur font face, ce n’est pas si compliqué…). Obligées de jongler au milieu d’hommes lâches, à la morale douteuse et extrêmement corruptibles, leur droiture ne peut que briller.

            La morale est subtile et classique mais fonctionne toujours aussi bien : Ceux que l’on aime sont plus importants que tout le reste, c’est pour eux que l’on peut tout sacrifier.

            C’est une petite BD sans prétentions, agréable à lire, liant l’humour à l’aventure et qui aborde des thématiques intéressantes, telles que la piraterie et le féminisme.

            Malgré un dessin que j’ai pratiquement en horreur, j’ai passé un bon moment même si je sais pertinemment que cet ouvrage ne me laissera pas un souvenir impérissable. 

Ouvrage entrant en compte pour le challenge A l'Abordage !