La Plume d'Ivoire

Quatrième de couverture : 

A bord du Barracuda, les hommes de Blackdog affûtent lames et grappins en vue d'un abordage juteux ! La routine pour Raffy, le fils de Blackdog, qui a déjà fait couler beaucoup de son sang pour son jeune âge. Pour Emilio et Maria, jeunes nobles espagnols, le choc est plus brutal. Vendus comme esclaves à Puerto Blanco, ils se font en outre dérober la carte qui mène au diamant du Kashar, le plus gros du monde, connu pour n'avoir jamais entraîné que mort et désolation dans son sillage ! Il en faut plus pour décourager les pirates du Barracuda, qui savent que butin rime souvent avec destin...
 

* * *

    Je trouve la couverture très réussie et de ce fait, très attrayante. J'aime beaucoup le jeu de lumière qui s'articule autour de ce visage (technique du Clair/Obcsur). Le dessin est très sombre mais la touche de lumière qui entoure le pirate le rend assez vivant et inquiétant.

    Ce tome est véritablement un tome d'introduction à la série, on ne comprend pas encore tout ce qui ce trame, on a un peu de mal à placer dans l'espace les personnages et à saisir les sous-entendus lâchés par certains d'entre eux. Ce sera sans doute explicité dans les tomes suivants...

    Je n'ai pas trouvé celui-ci extrêmement vivant et si ce n'est le thème des pirates, dont je raffole, je ne sais pas si à lui seul il m'aurait donné envie de poursuivre. Mais, comme je le disais, en tant que grande fan de piraterie, je suis curieuse de voir la suite.

    L'histoire commence par l'abordage d'un navire espagnol par le « Barracuda », bateau pirate réputé pour son équipage sanguinaire, sont fait prisonniers la famille Scuebo, deux femmes, un jeune garçon déguisé en fille et un prêtre. Les pirates tombent sur la carte menant au diamant du Kashar, diamant maudit appartenant aux Scuebo, et s'en emparent. Avant de partir à sa recherche, ils décident d'accoster et de vendre leurs prisonniers en tant qu'esclaves. C'est donc ces prisonniers que l'on va suivre durant ce tome et non les pirates, ce qui est bien dommage.

    L'histoire stagne un peu et on ne sait pas trop ce qui advient du bateau pirate pour le moment. Un tome avec pour thème les pirates et qui se passe à terre, non en mer, et où on voit à peine ces fameux pirates, ça me fait un peu grincer des dents quand même. Espérons que ça sera mieux par la suite.

    Sinon pour ce qui est du dessin, c'est plutôt pas mal même si j'ai trouvé les expressions de visage figées, un peu trop académiques et un peu trop froides, pas assez « vivantes ». J'ai trouvé les couleurs assez aériennes, légères, peu saturées, sans doute un parti pris du dessinateur, j'apprécie mais c'est vrai que pour une Bd sur les pirates j'aurais vu quelque chose d'un peu plus « punchy », plus coloré, pour le côté sanguinaire et violent. 

Pour ce qui est du décor, les couleurs ne correspondent pas énormément à l'aura des Caraïbes, ça pourrait se passer à Trouville-les-Bains que ça ne serait pas extrêmement étonnant (mis à part quelques exceptions), c'est froid et assez fade par moment alors qu’on imagine le décor luxuriant et très coloré.

    Une série dont le premier tome ne m'a pas spécialement convaincu mais à laquelle je laisse une chance pour voir si elle s'améliore par la suite.

Cette BD entre en compte pour le challenge

A l'Abordage !