La Plume d'Ivoire

Quatrième de couverture :

Ezra Faulkner est beau, champion de tennis et appartient à la clique branchée de son lycée. Mais, un soir d’été, sa vie bascule : il est victime d’un grave accident de voiture. Après une longue convalescence, il retourne au lycée, physiquement et moralement atteint. Son année de Terminale ne se passera pas tout à fait comme prévu. Ezra intègre la joyeuse bande des "parias". Parmi eux, il y a une nouvelle, excentrique et fascinante : Cassidy Thorpe. Ezra est amoureux mais leur histoire est impossible : Cassidy a un terrible secret.

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    Ce roman commence très fort avec une anecdote tragique. Le meilleur ami du héros s’est malencontreusement retrouvé avec une tête humaine décapitée sur les genoux. Je vous laisse découvrir comment exactement. Ça vaut le détour !

    Ezra, le héros, ouvre le roman en proclamant que chacun subit une tragédie dans sa vie qui le bouleverse à jamais. Après celle de son meilleur ami, Toby, il nous raconte la sienne et l’on voit tous les changements que cela a opéré dans sa vie. 

    On entre dans une ambiance de lycée américain comme on connaît mais avec une vision différente de ce à quoi on a été habitué par les séries et les bouquins. Le ton est cynique et grinçant tout en nous montrant comment Ezra est et voit sa situation. C’est la manière dont c’est écrit qui m’a beaucoup plu et c’est surtout cela qui m’a séduite dans ce roman. 

     C’est véritablement un récit initiatique puisque Ezra ne se construit vraiment qu’après sa tragédie personnelle, il est inconsciemment en quête de sa propre identité. Sa chute sociale ne sera finalement peut-être pas une si mauvaise chose pour lui. 

    Sa nouvelle vie s’assemble peu à peu autour de lui et malgré lui. Son avenir tout tracé est fini, il ne pourra plus pratiquer sa passion qui lui aurait ouvert les portes des universités qu’il visait. 

    Dans son nouvel univers, il découvre nombre de choses qui le changent de son ancien quotidien, et rencontre Cassidy qui va contribuer à changer sa vie. 

    Même en abordant de temps à autre des sujets graves, le récit arrive à être drôle. Autant dans la narration que dans les répliques qui sont excellentes pour certaines. Les personnages passent beaucoup de temps à se charrier et se lancer des piques avec beaucoup d’esprit. D’ailleurs, pas mal de clins d’œil se glissent dans le récit, tournés avec ironie. Certains passages sont réellement à mourir de rire. 

Ce qui est génial est que leurs private jokes sont compréhensibles pour le lecteur qui partage leur quotidien, ce qui fait que les dialogues sont drôles et non pas lourds comme cela aurait pu arriver. 

    Il y a un évènement en particulier que l’on sent arriver à des kilomètres mais, les circonstances qui l’entourent nous restent obscures assez longtemps. Il est vrai que pour une fois, le récit ne se clos pas comme on pourrait s’y attendre, ce qui ajoute un plus au roman même si sur le coup on reste perplexe. 

    Le page-turner marche extrêmement bien, commencé le matin, je l’ai terminé le soir même après ma journée de boulot. C’est un univers très terre à terre dans lequel on voit évoluer un narrateur auquel on s’attache très rapidement. J’ai littéralement adoré ce personnage, cynique, usant d’ironie et de sarcasmes constamment mais qui se dévoile petit à petit au lecteur qui l’apprécie de plus en plus même si certains de ses actes ne sont pas extrêmement explicites. 

    J’ai beaucoup apprécié ma lecture et surtout la manière assez cynique avec laquelle le narrateur nous raconte sa vie. Des personnages attachants, d’autres quand même un peu trop stéréotypés mais, des émotions et sentiments sincères, sans oublier l’humour qui perce du récit avec lequel on rit avec plaisir.