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La Plume d'Ivoire

Jeune libraire partageant ses avis de lecture.

Publié par Ivy le
Publié dans : #La Passe-Miroir, #Christelle Dabos, #Jeunesse, #Gallimard, #Complots, #Magie, #Univers Original
La Passe-Miroir, tome 1 : Les Fiancés de l’hiver - Christelle Dabos

La Passe-Miroir, tome 1 :

Les Fiancés de l’hiver

de Christelle Dabos

Gallimard Jeunesse (2013)

528 pages

 

Quatrième de couverture :


Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'Arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.
 

* * *

 

    Je suis tombée dessus par hasard à la librairie, la couverture m’a tout de suite plu et après avoir survolé le résumé et vu que c’était le roman lauréat du concours roman jeunesse de Gallimard, la curiosité l’a emporté et me voilà ramenant mon petit trésor chez moi. Et je peux vous dire que je ne regrette en aucune façon mes 18€ !

 

    Tout d’abord, c’est très bien écrit ! Le texte est bien travaillé et ça se ressent. J’ai beaucoup aimé la façon dont l’auteur donnait vie aux objets par certaines tournures de phrases, certains verbes employés comme une chevelure qui pleure parce qu’elle vient d’être trempée par la pluie. Le style n’est ni trop simple, ni trop complexe et surprend par son originalité, il se lit très agréablement et laisse comme une sensation nuageuse au creux de la gorge. C’est d’ailleurs le cas du roman tout entier, j’étais bien calée sur mon petit nuage sans envie d’en redescendre. 

 

    Ce qui frappe en premier est le fait que l’on se trouve dans un monde très particulier et original ! Tout, ou presque, vit. Les habitations, si elles sont mécontentes se mettent à craquer et à souffler, l’écharpe d’Ophélie est plus ou moins vivante, elle ressemble à un chat qui se pelotonnerait au chaud et ne bougerait plus, elle se roule en boule au bout du lit, s’enroule autour du cou de la demoiselle et panique quand cette dernière n’est plus là, quitte à réveiller toute la maisonnée en faisant tomber nombre d’objets dans ses mouvements désordonnés pour retrouver sa propriétaire. La plupart des objets obéissent à leurs propriétaires, une porte verrouillée s’ouvrira si on lui ordonne, une calèche avance sans chevaux grâce à la volonté de son conducteur… 

 

    Ophélie a des dons particuliers, d’ailleurs la plupart des habitants d’Anima en ont. Elle est une liseuse c’est à dire que rien qu’en touchant des objets elle connaît leur passé et a accès aux émotions qu’ont pu éprouver leurs propriétaires en contact avec le fameux objet. Mais, ce n’est pas tout, cette jeune fille se déplace également grâce aux miroirs, en passant à travers un miroir, elle peut ressortir par un autre à l’autre bout de la ville. 

 

    Ophélie vit sur l’arche d’Anima où vit une très grande famille, tous ces habitants sont cousins et sont logés à la même enseigne, pas de hiérarchie entre eux, ils sont égaux. Seules les doyennes et l’esprit de famille, Artémis, ont une position plus élevée. L’esprit de famille régit son arche comme il lui plaît et sur Anima, l’entente cordiale est de mise. Quand les doyennes prennent une décision, il est impossible aux habitants d’Anima de refuser. 

    C’est comme ça qu’Ophélie va se retrouver, du jour au lendemain, contrainte d’épouser Thorn, un habitant de l’arche du Pôle. Impossible de se rétracter, elle se résigne plus ou moins mais, espère tout de même qu’en la voyant son fiancé décide finalement de fuir à toutes jambes. Elle fait tout pour, déjà son physique peu avantageux sert ses intentions mais, en plus de ça elle a bien prit soin de ne pas se laver pendant une semaine avant son arrivée et de ne surtout pas se mettre à son avantage. Manque de pot, Thorn n’en a rien à faire, à vrai dire il envoie même valser les convenances, est froid et totalement indifférent à ce qui l’entoure, un vrai ours. 

    

    Notre héroïne se retrouve donc embarquée dans un zeppelin avec son fiancé et sa tante, en guise de chaperon, vers le Pôle. Elle s’attendait à tout, mais surement pas à ce qu’elle trouverait là-bas ! Ophélie arrive dans un monde où tout paraît plus beau qu’il ne l’est en réalité, où la hiérarchie est très stricte et où les gens s’assassinent mutuellement sans scrupules pour asseoir leur autorité ou assurer leur position auprès de l’esprit de famille de cette arche : Farouk. Farouk, craint et adulé par toute la populace, colérique et exigeant, très loin du comportement d’Artémis. Notre héroïne se retrouve dans un monde où elle ne peut faire confiance à personne et se retrouve contrainte de se cacher sous peine de faire tuer sans sommation.

 

    Habituée à une existence somme toute assez paisible, Ophélie se retrouve mêlée à nombre de complots et intrigues. Il arrive qu’elle se sorte un peu trop facilement des gros problèmes dans lesquelles elle s’est fourrée bien malgré elle mais, comme il lui en tombe à chaque fois de plus gros sur le coin de la tête, on réussit à ne pas trop s’en formaliser. 

 

    On découvre les personnages au fur et à mesure et la première image que l’on a d’eux évolue avec le temps car, ils sont tous bien plus complexes qu’on ne pourrait le croire au premier abord. Et il arrive aussi que l’on se soit totalement trompé sur leur compte !

 

    Il se dégage de ce roman une ambiance bien particulière, comme si on était immergé dans cet univers si différent du notre, entouré d’un brouillard qu’on tente de disperser pour en percer les mystères. Mais à chaque mystère dévoilé, une nouvelle question se pose et on en vient à bout que graduellement. Une attente se dégage de plus en plus et on tourne les pages sans les voir parce qu’on a très envie de savoir ce qui se passe et ce qui va advenir d’Ophélie. 

 

    Ce roman n’est vraiment pas passé loin du coup de cœur, à un cheveux près. J’hésitais d’ailleurs encore quelques minutes avant de finir cette chronique mais, il m’a manqué quelque chose, un tout petit truc sur lequel j’ai eu du mal à mettre le doigt. 

[Edit : Finalement si c'est un vrai coup de cœur, même malgré les petits points négatifs que j'ai pu relever (qui sont assez insignifiants par rapport à tout le roman), car je me suis rendue compte que je parlais trs fréquemment de ce livre et que je le conseillais à tout le monde !]

En fait, j’ai trouvé à l’instant c’est le fait qu’il n’y ait pas de grosses émotions bien prenantes qui vous chamboule l’estomac. Attention, je ne dis pas qu’il n’y a pas d’émotions, au contraire mais pas avec l’intensité qui m’aurait bouleversée. De plus on s'attache plutôt facilement à l'héroïne mais, je pense que les moments où on aurait pu paniquer quant au sort d’Ophélie étaient trop vite résolus et donc ne nous laissaient pas vraiment le temps de se triturer les cuticules et de se ronger les ongles pour son cas. Néanmoins, même malgré ce détail j’ai passé un excellent moment entre les pages de ce roman !

 

    J’ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture, je l’ai d’ailleurs dévoré en un laps de temps affolant surtout vu sa taille ! Dès que j’arrivais à trouver cinq minutes je me ruais dessus, j’ai même écourté la fête de la musique pour pouvoir le dévorer en paix ! 

Pour un premier roman, c’est très réussi. Je n’ai pas connaissance des autres textes du concours mais, en le lisant je me suis clairement dit qu’il méritait son titre de lauréat. J’ai hâte que le second tome sorte pour voir s’il est aussi savoureux que le premier. 

 

La Passe-Miroir, tome 1 : Les Fiancés de l’hiver - Christelle Dabos

Ma note :

 — J’ai tué un homme.
Il avait jeté cela d’un ton nonchalant, comme une banalité, entre deux lampées de soupe. Les lunettes d’Ophélie blêmirent. A côté d’elle, la tante Roseline s’étrangla, au bord de la syncope. Berenilde reposa sa coupe de vin d’un geste calme sur la nappe de dentelle.
— Où ? Quand ?
Ophélie, elle, aurait demandé : « Qui ? Pourquoi ? »
— A l’aérogare, avant que je n’embarque pour Anima, répondit Thorn d’une voix posée. Un disgracié qu’un individu mal intentionné m’a dépêché aux trousses. J’ai quelque peu précipité mon voyage en conséquence.
— Tu as bien fait.
Ophélie se crispa sur sa chaise. Comment donc, c’était tout ?
« Tu es un assassin, parfait, passe-moi le sel… » 

Fantasy Jeunesse

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“Lectrice et blogueuse atteinte de boulimie livresque aux goûts très éclectiques ! Je lis et chronique des romans de tous horizons ! ”

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