Quatrième de couverture :
Pédiatre, David Beck exerce dans une clinique pour le compte de Medicaid, structure sociale qui prend en charge les pauvres sans couverture sociale. Il aime son métier et l'exerce avec passion. Mais sa vie a été brisée lorsque son épouse, Elizabeth, qu'il connaissait depuis l'enfance, fut assassinée par un tueur sadique qui marquait ses victimes au fer rouge.
Huit ans après ce drame, il reçoit un étrange e-mail codé dont la clé n'était connue que de lui-même et d'Elizabeth. Abasourdi, David essaie de se souvenir des détails qui entourèrent l'assassinat de sa femme, dont le propre père, officier de police, identifia formellement le corps. Impatient, il guette le prochain message qui lui donne rendez-vous le lendemain.
En cliquant sur un lien hypertexte, il découvre alors le site d'une caméra de surveillance de rue et dans la foule, il voit, stupéfait, passer Elizabeth qui le regarde en articulant "Pardon, je t'aime"…
* * *
Assez peu fan de thrillers/policiers (policier surtout), je me suis tout de même laissée tenter par celui-ci car le résumé m’intriguait énormément.
Pour être honnête je ressors assez mitigée de cette lecture mais, j’ai eu les réponses aux questions que soulève le résumé et, à dire vrai, c’est vraiment la seule chose qui m’importait.
On assiste à l’enlèvement d’Elizabeth dans le prologue, David et elle, très amoureux depuis presque toujours, vont au lac Charmaine, le jour de leur anniversaire de mariage, comme tous les ans. Ils sont heureux mais, c’est sans compter sur on-ne-sait-pas-qui qui enlève la demoiselle et assomme violemment David. Il faisait nuit, impossible de voir quoique ce soit à deux mètres, pas de bol.
Huit ans plus tard, David reçoit un étrange e-mail dans lequel il voit une vidéo de sa femme. Incompréhensible surtout que sa mort remonte à huit ans plus tôt et qu’il ne s’en est jamais remis.
A partir de là, les péripéties s’enchaînent plutôt bien mais l’intrigue est tout de même compréhensible très facilement, on comprend vite où l’auteur nous mène, c’est évident sans l’être vraiment mais, pas grand chose de très subtil ne suinte du texte. Les éléments perturbateurs débarquent avec leurs gros sabots, on se doute rapidement de ce qui se trame mais, l’histoire reste assez prenante quand même, jusqu’à ce qu’on obtienne les réponses écrites noir sur blanc que l’on souhaitait, après j’ai un peu décroché…
La fin est assez surprenante, même si je ne suivais déjà pratiquement plus, il est certain qu’on ne s’attend pas franchement à ça.
Ce qui m’a fait hausser les sourcils est le fait que c’est toujours au moment où les gens prennent la résolution de changer de vie qu’ils se font tuer… Très lieux commun comme façon de tuer ses personnages, ils faut qu’ils soient à un tournant de leur vie pour qu’on la leur ôte. C’est pour un effet dramatique ? Non parce que, que ça arrive à un personnage je veux bien mais, à deux dans le même roman ? A croire qu’il n’y avait qu’un schéma narratif possible…
Le style n’est pas désagréable sans être exceptionnel, ça se lit facilement et c’est tout ce qu’on lui demande. Ce qui m’a agacé est le fait qu’au début du roman, les clichés sont comme « alignés » le long du texte, utilisés comme il faut et le narrateur ne peut s’empêcher de les relever avec un truc comme « c’est nul, je sais ». Si c’est pour en faire un personnage cynique, c’est raté, si c’est pour en faire un « faux-cynique » c’est moyen car juste agaçant.
En condensé, beaucoup de personnages pour pas grand chose, des intrigues qui se croisent et auxquelles on n’a pas spécialement envie de s’intéresser. Un bon départ très intriguant qui fini par se muer en policier banal avec une intrigue qui vient se coller à la première mais qui m’a semblé l’alourdir un peu. Bref, j’ai apprécié sans aimer vraiment.
Il nous tient en haleine vraiment jusqu’à ce qu’on ait toutes les clés pour comprendre le résumé après… Un thriller sympathique mais pas le meilleur que j’ai lu.
— D’ailleurs, j’ai quelqu’un d’extra pour toi.
— Non, merci.
— Avec un corps de déesse.
— N’essaie pas de me caser, Shauna. S’il te plaît.
— Et pourquoi pas ?
— Tu te souviens de la dernière fois que tu m’as présenté quelqu’un ?
— Cassandra.
— C’est ça.
— Qu’est-ce qui ne t’as pas plu chez elle ?
— Pour commencer, elle était lesbienne.
— Bon Dieu, que tu es sectaire, Beck.
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