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Starters, tome 0,5 :
Portrait d'un Starter
de Lissa Price
Robert Laffont (Collection R - 2012)
Format numérique
Quatrième de couverture :
Une nouvelle exclusive pour découvrir l'univers de la série événement STARTERS, la nouvelle étoile noire de la dystopie.
Dans un futur proche : après les ravages d'un virus mortel, seules ont survécu les populations très jeunes ou très âgées : les Starters et les Enders. Réduite à la misère, la jeune Callie, du haut de ses seize ans, tente de survivre dans la rue avec son petit frère. Elle prend alors une décision inimaginable : louer son corps à un mystérieux institut scientifique, la Banque des Corps...
* * *
Ayant décidé de me lancer dans Starters, lire la préquelle avant me semblait une bonne idée. Après avoir parcouru les quelques quinze premières pages du tome 1, on ne sait pas trop où on se situe exactement, alors peut-être la préquelle aurait éclairé un peu plus ma lanterne.
Pour le coup je reste sur un oui mais…
Cette nouvelle est évidemment bien trop courte pour se faire réellement une idée de ce qui se trame dans ce monde qu’on nous présente (une vingtaine de pages à tout casser ?).
Oui parce qu’étant donné qu’on ne connaît précisément rien à ce nouvel environnement, on découvre Callie, Michaël et Tyler, deux ados et un jeune enfant, vivants dans une maison abandonnée et obligés de se cacher. Apparemment, l’action se situe dans une sorte de monde qui se reconstruit après une sorte d’apocalypse et un vaccin a été trouvé pour rallonger la vie des humains.
Michaël est le narrateur et va suivre Callie alors qu’elle sort sans lui dire où elle se rend. A la suivre comme ça, on se demande un peu pourquoi il fait ça. Evidemment, en si peu de pages il est difficile de s’attacher ou non à un personnage… Néanmoins, la filature de Michaël me semble peu justifiée et porte quelque peu atteinte à la vie privée de Callie, elle peut bien faire ce qui lui chante non ? J’attends de le découvrir un peu plus dans le tome suivant mais, son petit côté matérialiste m’a un poil chiffonnée. Je conçois totalement qu’on ait envie de plus que ce qu’on a, en toute situation et encore plus si l’on vit dans la rue mais, sa tirade sur le fait qu’il est difficile d’avoir une copine sans argent, ni voiture, ni maison, je ne l’ai pas trouvée justifiée. Clairement, ils vivent tous dans la rue et si Callie fait mine de s’intéresser à toi juste parce que tu as de l’argent et/ou une voiture ça serait juste une vraie profiteuse totalement vénale et je ne suis pas sûre que ce soit le genre de relation saine à entretenir…
Néanmoins, on découvre la façon dont sont traités les Starters, les jeunes gens par les Enders, les plus âgés. Ces derniers sont totalement odieux avec ces ados qu’ils considèrent apparemment même pas comme des êtres humains à proprement parler, ils sont traités comme de la racaille dont il faut absolument se débarrasser et qui fait peur à certains Enders.
La poursuite discrète de Callie amène le lecteur à se poser des questions et à découvrir que certains Starters ne sont pas logés à la même enseigne que les plus démunis et sont au contraire, beaux, riches et ne sont pas roués de coups par les Enders mais, plutôt protégés par ces derniers… Ces fameux Starters qui sortent de l’étrange centre devant lequel est plantée Callie…
Mais car je garde de grosses réserves quant à la nécessité de cette préquelle étant donné que son simple résumé nous en apprend infiniment plus que le texte en lui-même…
Alors oui, cette nouvelle amène le premier tome en douceur puisque la scène qui s’y déroule se situe quelques minutes avant le premier tome et permet de voir la situation d’un œil autre que celui de l’héroïne, d’amener quelques questionnements mais est définitivement trop courte pour mettre seulement véritablement en haleine le lecteur. De plus je gage que vous ne perdrez rien à aller directement au premier tome sans passer par cette préquelle. Néanmoins, vu son très faible nombre de pages, vous ne perdrez pas non plus un temps considérable à la lire.
Le petit clin d’œil que j’ai apprécié : Michaël dessine Callie de mémoire et décide de lui colorer seulement un œil en gris et l’autre en bleu ce qui amène directement à la couverture du premier tome.
Callie vient d’incliner sa tête vers moi. J’hésite un instant, mon crayon en l’air. Je repense soudain à elle, la première fois que je l’ai vue dans notre quartier. Elle avait treize ans… Maintenant, trois années ont passé : la fillette un peu gauche est devenue la plus dégourdie des nanas que je connaisse.
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