After, Tome 1
D’Anna Todd
Hugo Roman (2015)
600 pages
Quatrième de couverture :
Tessa est une fille gentille avec un adorable petit ami, Noah. Elle est décidée, ambitieuse et sa mère veille à ce que cela continue. Mais elle vient à peine de s'installer dans son dortoir d'étudiante qu'elle se heurte à Hardin. Avec ses cheveux châtains ébouriffés, son p... d'accent anglais, ses tatouages et son piercing sur la lèvre, Hardin est vraiment mignon et tellement différent des garçons qu'elle connaît. Mais il est aussi grossier, voire violent et Tessa devrait donc le détester... Ce qu'elle fait jusqu'au jour où elle se retrouve seule avec lui. Quelque chose du caractère sombre d'Hardin l'attire et leur baiser fait naître en elle une passion jusqu'alors inconnue. Il lui dit qu'elle est belle, qu'il n'est pas un garçon pour elle et il disparait, et ce à plusieurs reprises. Malgré la façon dont il la traite, Tessa va chercher au plus profond d'Hardin et derrière ses mensonges qui il est réellement. Plus il la repousse et plus Tessa sera entraînée plus près du gouffre. Tessa a déjà un petit ami parfait. Alors pourquoi fait-elle tant d'efforts pour surmonter sa fierté blessée et les ravages qu'Hardin fait à de belles filles comme elle ? À moins que... ce ne soit ça l'amour ?
* * *
Je pense que presque tout le monde a entendu parler d’After. A moins d’habiter dans une grotte, il a été assez difficile d’éviter la promotion presque étouffante qui a été faite autour de ce roman.
A l’origine, une fanfiction sur un des membres du groupe One Direction publiée sur le site Wattpad, c’est au vu du succès généré par les écrits d’Anna Todd que les éditeurs ont décidés de se pencher sur la question et de le publier.
La manière dont s’est construite l’histoire est assez originale pour un roman. Le fait que les lecteurs puissent prendre part à la création de l’histoire est plutôt intéressante et rend le tout hautement interactif. Ses lecteurs avaient donc loisir de lui faire leurs suggestions quant à la suite de son histoire, qu’Anna Todd décidait ou non de suivre. Pour une communauté d’auteurs de fictions et/ou de fanfictions, cela reste néanmoins une façon de faire qui n’est pas nouvelle. Bien évidemment tous les auteurs ne fonctionnent pas comme cela mais, l’avantage de poster chapitre par chapitre sur ce type de site permet d’échanger énormément avec son lectorat.
Alors, After vaut-il le battage médiatique qu’il a déclenché ?
A dire vrai, je ne pensais pas me pencher sur son cas, la tête pleine de préjugés, le comparer à Cinquante Nuances… n’aidait pas à le faire remonter dans mon estime. Mes plus grandes craintes concernaient surtout la syntaxe douteuse découverte en feuilletant rapidement 50 shades… Mais… On me l’a mis entre les mains et la curiosité aidant, j’ai voulu savoir ce que ça valait vraiment pour ne pas me permettre de juger sans savoir.
Concrètement, c’est une romance somme toute assez classique qui contient pas mal de scènes érotiques (assez soft de mon point de vue). J’avais peur que le contexte de base (les One Direction) ne soit trop exacerbé et me perde complètement, étant absolument ignorante sur le sujet mais, on ne s’en rend absolument pas compte. Si cette information avait été passée sous silence, je pense que personne ne l’aurait deviné (hormis peut-être les très grands fans connaissant absolument tous les tatouages du héros).
Tessa, élevée dans un petit cocon, s’habille de façon très classique, a toujours été studieuse et pas fêtarde pour un sou. Elle vit dans son petit monde au milieu de son petit ami qui lui ressemble, calme, presque asexué et qui semble sortir d’une vitrine de mode très classique et de sa mère, assez exigeante.
Noah est un gentleman. Nous n'avons pas besoin de faire l'amour. Nous partageons d'autres choses, comme... heu... on va au ciné ou on va se balader.
Arrivée à la fac, elle découvre que sa coloc est une punk avec toute la panoplie : cheveux rouges, robes en résilles ultra courtes qui ne laissent rien deviner de ce qu’il y a en dessous, et sa bande de potes tatoués jusqu’au cou qui passent bon nombre de leurs soirées dans des fêtes bien alcoolisées.
Tout cela est bien loin du monde de Tessa qui décide pourtant de ne pas les juger sur leur apparence et s’en fait des amis. Leur chambre étant souvent pleine de garçons, Tessa rencontre Hardin avec qui elle va nouer une relation qui commence plutôt mal. Etant plus féru de critique acerbe que de compliments, Tessa va s’en prendre plein la tête jusqu’à ce que naisse le désir entre eux. Entre arrachage de culottes et engueulades constantes, ils vont souffler le chaud et le froid tout au long des 600 pages du roman. Ce qui, au début est assez addictif, devient plutôt lassant sur le long terme, leur relation semble stagner inlassablement. Quand tout avance, ils reculent de trois pas.
C’est à ce moment là qu’il est entré dans ma vie.
Dès notre première rencontre, Hardin a changé ma vie comme aucune classe préparatoire, aucun groupe de travail n’auraient pu le faire. Ces films que je regardais ado sont rapidement devenus ma vie, ces scénarios débiles, ma réalité. Aurais-je agi différemment si j’avais su ce qui allait se passer? Je n’en suis pas sûre. J’adorerais répondre sans ambiguïté à cette question, mais c’est impossible. Parfois, dépassée par la passion qui obscurcit mon jugement, je ne vois que lui. À d’autres moments, je repense aux souffrances dont il est la cause, à ma profonde nostalgie pour la personne que j’étais avant et, dans ces moments-là, je ne suis plus sûre de rien.
Evidemment, le triangle « amoureux » ne nous est pas épargné et Tessa est incapable de se décider. Ce sont des choses qui m’agacent profondément. Dès le moment où la demoiselle s’est laissée tripoter par un autre gars que le sien, faudrait peut-être penser à faire quelque chose. Surtout si elle tombe amoureuse dudit gars… C’est quelque chose que j’ai du mal à comprendre dans ce genre de roman, laisser les choses en l’état en se disant que ça va se régler tout seul… Mais bref passons !
Donc, le jeu du chat et de la souris que mènent les deux protagonistes principaux est un schéma classique mais efficace. Le roman est addictif, difficile de l’abandonner mais s’essouffle au bout d’un moment et devient presque lassant surtout quand on voit les comportements souvent incompréhensibles des personnages. Plus d’une fois je me suis demandée ce qu’ils pouvaient bien faire ensemble. Hormis se disputer continuellement et régler ça au plumard…
Néanmoins, la fin est totalement inattendue et bouleverse tout sans scrupules. C’est un cliffhanger qui prend complètement au dépourvu et qui joue bien son rôle puisqu’il donne envie de savoir ce qui va se passer après.
En toute objectivité, ce roman reste assez superficiel et la plume de l’auteur n’est pas transcendante de poésie, elle est très simple et sans fioritures. Mais Anna Todd a réussi tout de même à faire d’After un roman prenant. Même si les personnages sont parfois souvent puérils et agaçants, la fin nous donne un autre angle de l’histoire et laisse un goût amer.
Si on cherche une lecture détente, qu’on aime les histoires d’amour un peu complexes mais les romans sans prise de tête, After vous fera passer un bon moment. En revanche, si vous cherchez une lecture riche et que vous aimez la littérature recherchée, passez votre chemin.
After
Tome 1 : After
Tome 2 : After we collided
Tome 3 : After we fell
Tome 4 : After we rise
Tome 5 : After ever happy (7 mai 2015)
Tu n'es pas mon genre, comme je ne suis pas le tien. Mais c'est justement pour ça que nous allons bien ensemble. Nous sommes si différents, et pourtant nous sommes pareils. Tu m'as dit une fois que je faisais sortir ce qu'il y avait de pire en toi. Eh bien toi, tu fais sortir ce qu'il y a de mieux en moi. Je sais que tu le sais, Tessa. Et, oui c'est vrai, je ne sortais avec personne, jusqu'à ce que je te connaisse.
Tu me donnes envie de m'engager. Tu me donnes envie de devenir meilleur. Je veux que tu me trouves digne de toi. Je veux que tu me veuilles autant que je te veux. Je veux me bagarrer avec toi, et même qu'on s’engueule jusqu'à ce que l'un de nous admette ses torts. Je veux te faire rire, et t'écouter disserter sur tes romans classiques. J'ai juste... besoin de toi. Je sais que je suis cruel parfois...enfin tout le temps, mais c'est seulement parce que je ne sais pas être autrement.
Commenter cet article