Quatrième de couverture :
Été 1493. Rodrigo Borgia, désormais Alexandre VI, est pape depuis près d'un an. Hantée par les fantômes de son passé, Francesca, qui a joué un rôle crucial dans son ascension au trône de Saint-Pierre, doit à présent faire en sorte qu'il y reste. Étant l'empoisonneuse de la plus tristement célèbre et de la plus dangereuse des grandes familles italiennes, cette maîtresse de la mort va affronter moult périls, intrigues et duperies qui menacent d'éteindre la lumière de la Renaissance. Alors que le danger l'encercle de toutes parts, Francesca élabore un plan désespéré, mettant sa propre vie en danger. Elle va se confronter à la folie d'un homme bien décidé à détruire tout ce qu'elle s'est engagée à protéger. Des cryptes cachées de la Rome du XVe siècle à ses rues grouillantes, pleines de sensualité et de traîtres, Francesca va se battre contre ses propres démons pour déjouer un complot visant à détruire les Borgia, à s'emparer du contrôle de la chrétienté et à plonger pour toujours le monde dans les ténèbres.
* * *
Nous re-voici en compagnie de Francesca, empoisonneuse chez les Borgia qui tente à tout prix de garder le pape en vie tout en cherchant à se venger de son plus grand ennemi : Morozzi.
N’y allons pas par quatre chemins, ce second tome m’a déçue.
Tout d’abord, sa construction est l’exacte réplique du tome précédent. C’est à dire que pendant la moitié du roman il ne se passe rien et enfin les personnages se bougent un peu les fesses. Sauf que là, il faut véritablement attendre les quelques cent dernières pages pour avoir enfin quelque chose à se mettre sous la dent… Quelque chose qui, finalement ne sert strictement à rien. Du tout. Ennui. Total.
Bon, ce tome-ci est plus introspectif, on entre un peu plus dans les pensées de Francesca, certes mais on apprend vraiment pas grand chose. Elle commence à se rappeler un peu de son passé, okay mais vraiment un tout petit peu. On soupçonne vaguement ce à quoi elle rêve, néanmoins c’est vraiment très minime, aucune grande révélation ou quoique ce soit. Ce qui est vraiment pas mal ici, c'est qu'on retrouve un personnage plus sombre, comme usé par la vie et résigné à la fatalité qu'elle pense tombée sur elle.
On la suit également plus au niveau de ses divagations amoureuses avec Cesare Borgia, son amant, et Rocco l’homme qu’elle aime (elle a du mal à se l’avouer mais n’ayons pas peur des mots…). Mais, au final il n’y a pas grand chose qui se passe par là non plus, elle passe toujours beaucoup de temps sous les draps avec Cesare et à essayer de se persuader que Rocco n’est pas pour elle, m’enfin rien n’évolue. On a compris beaucoup plus de choses qu’elle, déjà dans le premier tome, et elle semble rester aveugle dans celui-ci alors même que tout stagne.
Au niveau de la tension, honnêtement je n’en ai pas ressenti une seconde, je me suis juste demandé pendant tout le livre quand est-ce que ça allait enfin décoller… Donc, il y a évidemment beaucoup moins d’action que précédemment, moi qui pensais qu’il allait en y avoir durant toute ma lecture…
La nouveauté est l’apparition de Juan Borgia qui apparaît comme un parfait abruti complètement borné et qui m’a encore plus gonflé que dans la série TV (il était chiant mais il avait quand même quelque chose, là on dirait juste un gamin stupide qui fait tout pour que son père soit fier de lui en faisant des bourdes monumentales…). On prie presque pour qu’il finisse dans le Tibre vite fait, bien fait…
Les personnages en règle générale sont intéressants mais ils m’ont tout de même paru assez fade ici. Alors je ne sais pas si c’est le manque d’action ou mon manque de concentration qui m’a fait ressentir ça, en tout cas, leurs sorts m’importaient presque moyennement alors que je les avais plutôt apprécié dans le tome précédent.
Sinon, l’auteur aurait pu mieux gérer l’intrigue de fin pour qu’il y ai un minimum de tension, d’appréhension mais, le mystère qui entoure une des dernières actions de Francesca meurt dans l’œuf car, au lieu de nous laisser dans le vague quant à ce qui arrive à la demoiselle, on a une narration qui nous raconte, donc bon… Niveau tension on a vu mieux. Ensuite, cette fameuse action soit disant indispensable à la capture du méchant ne m’a absolument pas convaincue. Je ne vois pas pourquoi elle aurait été obligé de faire ça, j’ai juste eu l’impression que l’auteur essayait de trouver quelque chose « d’original » à mettre là… Surtout que ça n’a servit strictement à rien !
Le point positif est que la plume est agréable et que les personnages sont intéressants. Mais, honnêtement, ce tome-ci ne fait absolument pas avancer le schmilblick et l’héroïne se retrouve un peu à son point de départ. J’ai la sensation que ce second opus n’a servit à rien, qu’il n’était là que pour meubler. J’attends quand même le troisième et dernier pour avoir enfin les réponses aux questions soulevées mais, j’avoue que là, je reste sur une déception même s'il se lit plutôt bien.
Ce livre a été lu dans le cadre d’une lecture commune avec Harmonie, retrouvez sa chronique sur son blog !
Francesca :
Tome 1 : Empoisonneuse à la cour des Borgia
Tome 2 : La Trahison des Borgia
Tome 3 : Maîtresse de Borgia
*Série Terminée*
Au bout de deux mètres peut-être (j’étais en tout cas suffisamment haut pour ne pas avoir envie de tomber), je songeai soudain que j’avais vraiment perdu la raison. Qui ferait pareille chose ? Une femme normale serait dans sa maison, à s’occuper de son mari et de ses enfants. Une femme normale ferait la cuisine et la couture, donnerait ses instructions aux domestiques, que sais-je encore. Elle n’en serait pas réduite à faire des folies pour échapper à ses gardes dans le but d’ourdir de sombres complots avec des individus risquant autant qu’elle de finir sur le bûcher.
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