Quatrième de couverture :
Empire romain, Ier siècle de notre ère, sous le règne de Trajan. Fougueux et obstiné, le jeune Vix, ancien gladiateur, revient à Rome en quête de gloire. Fille d'un sénateur, l'insaisissable Sabine a soif d'aventure. Tous deux se connaissent depuis l'adolescence, et nourrissent une passion réciproque. Mais si elle aime s'amuser avec le beau Vix, Sabine rêve d'un grand destin – ce que le garçon ne pourra jamais lui offrir, contrairement à Hadrien, le futur empereur, auquel elle est promise.
Alors que Rome se prépare à de grands changements, les deux amants, happés chacun de leur côté par le tourbillon de l'histoire, sauront-ils se retrouver ?
* * *
Kate Quinn s’est déjà fait repérer en France avec son roman La Maîtresse de Rome qui a été un joli coup de cœur pour moi. Une jolie romance historique qui se déroule dans la Rome antique et nous dévoile des évènements que l’on ne connaît pas forcément. Instructif et recherché historiquement parlant, c’est un roman vraiment intéressant à parcourir.
L’impératrice des sept collines fait plus ou moins suite à la maîtresse de Rome. On y suit Vix, fils des deux héros du roman précédent. Il peut se lire indépendamment mais, vu les allusions au passé de Vix, il est conseillé d’avoir lu d’abord le premier.
Ce roman débute quelques années après le premier et s’étend également sur plusieurs années. Vix a 18 ans, il arrive à Rome pour réaliser son rêve : devenir chef de guerre. Il rencontre (de nouveau) Vibia Sabina dont il tombera amoureux. L’intrigue est axée là-dessus, on suit ces deux personnages durant une longue période de leurs vies. Ils vivront plusieurs péripéties, seront séparés, se retrouveront, seront séparés par des mariages, unions, s’aimeront, se déchireront…
Une romance qui se déroule durant les conquêtes de l’empereur Trajan. Je trouve que l’on parle souvent des mêmes périodes, des mêmes empereurs et j’ai apprécié découvrir une période historique que je ne connaissais pas. Même si l’histoire est romancée et que l’auteur nous apprend qu’elle a déplacé certaines dates pour les faire correspondre à la vie de Vix, cela nous permet d’apprendre et de découvrir des évènements et des personnages dont on a pas forcément entendu parler.
Comme ce sont des notions historiques qu’on ne voit pas à l’école et dont on n’entendra pas forcément parler si on ne s’y intéresse pas, ça permet d’aiguiller le lecteur vers des recherches plus approfondies si cela l’intéresse. Pour ma part, en voyant le nom de Trajan sur un magazine d’histoire, j’ai été prise de curiosité et ai eu envie d’en apprendre plus sur les éléments que j’ai pu découvrir dans ce roman.
Certes, c’est une romance, un roman plutôt léger et divertissant mais j’aime énormément les romans qui poussent le lecteur implicitement vers de nouvelles « passions ». Passion est un mot un peu trop fort mais dans l’idée, c’est un tremplin qui amène à se renseigner et étendre sa culture générale. J’aime la découverte, j’aime apprendre de nouvelles choses donc je suis bon public pour ce qui est de faire des recherches face à des évènements, des idées, des concepts que je ne connais pas ou pas très bien et qui titillent ma curiosité. Ce genre de livres, fait office d’impulsion.
Revenons à nos moutons. Ce tome-ci m’a un peu moins plu que La Maîtresse de Rome. L’histoire et les personnages m’ont moins charmée que Thea et Arius. Vix est un personnage que j’ai trouvé quasiment détestable. Prétentieux, arrogant, misogyne… Il m’a vraiment énervée durant une bonne partie du roman. Son comportement m’a parfois révoltée et ses moments plus tranquille ne le rachetaient pas spécialement à mes yeux.
Vibia Sabina, en revanche est un personnage plus positif. Son comportement reste parfois un peu flou mais, l’auteur arrive à le justifier sans trop de mal. Elle est difficile à cerner, on a un peu de mal à la suivre et certains de ses agissements m’ont fait tiquer. Peut-être à cause de mon éducation mais par exemple, sa propension à l’adultère sans scrupules m’a un peu arrêtée. Elle a des circonstances atténuantes vu les préférences de son mari et ce n’est pas tant le fait qu’elle le trompe mais plutôt avec quelle désinvolture elle prend cela. Elle ne se pose pas de questions et fonce tête baissée. De plus, l’impression qu’il me reste d’elle est un personnage plutôt distant. J’ai plutôt apprécié sa personnalité mais comme je me sens trop loin d’elle, j’ai eu énormément de mal à m’y attacher.
De ce fait, même si c’est un roman que l’on lit rapidement et dont on a envie de connaître la suite, j’ai eu du mal à être touchée par les personnages. J’ai été plus affectée par le sentiment amoureux malmené, si j’ai pu avoir le cœur serré c’était surtout de voir ce sentiment ne pouvoir s’épanouir que par compassion pour les personnages.
Le récit est écrit du point de vue d’un Vix adulte. Il fait beaucoup d’incursions dans le roman pour porter un regard relativement critique sur ses actions tel que « si j’avais su ce qui allait arriver… ». Je regrette que ce choix de narration n’ait servit qu’à interpeller le lecteur quant à la suite et non pas à pousser un peu plus l’introspection et la remise en question, cela aurait pu ajouter un peu de profondeur au récit.
Ce second opus est toujours aussi agréable à lire que le premier. Il se lit très bien même s’il m’a moins plu, faute surtout aux personnages. Néanmoins, il remplit bien son rôle de romance historique, une histoire d’amour pleine d’obstacles sur fond d’évènements de la Rome antique.
Rome :
Préquelle : Les Héritières de Rome
Tome 2 : L'Impératrice des sept collines
Participation au challenge :
Avais-je le temps de me sentir coupable ? C’était l’été, j’avais un empereur à servir, un ennemi à tuer, et pour me fatiguer, la longue route le jour et une fille douce la nuit. Voilà ce dont je me souviens quand je repense à ces mois de campagne en Dacie, et non des grands mouvements politiques ou stratégiques. Si vous voulez une histoire de la campagne, allez voir la colonne Trajane sur le Quirinal et lisez cette sacrée frise figée dans la pierre. Elle vous donnera les faits, mais ne vous montrera pas la splendeur de Trajan lorsqu’il allait à pied, impatient et pareil à un dieu, aux côtés de ses hommes qui l’acclamaient. La frise ne vous racontera pas les détails, les petites choses qui peuvent réveiller au milieu de la nuit un vieux soldat comme moi et lui faire comprendre que c’étaient les meilleurs moments de sa vie.
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