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Jeune libraire partageant ses avis de lecture.

Publié par Ivy le
Publié dans : #Leonardo Patrignani, #Gallimard, #Jeunesse, #Fantastique, #Romance, #Science-Fiction, #Lecture Commune
Multiversum, Tome 1 - Leonardo Patrignani

Multiversum, Tome 1

de Leonardo Patrignani

Gallimard Jeunesse (2013)

329 pages

 

 

Quatrième de couverture :

 

Alex vit en Italie, Jenny en Australie. Ils ont seize ans. Un lien subtil les unit depuis toujours : un dialogue télépathique qui surgit sans prévenir, dans un état d'inconscience. Jusqu'au moment où les adolescents décident de se rencontrer pour la première fois. Mais le jour de leur rendez-vous, ils sont là tous les deux au même endroit, cependant ils ne peuvent se voir... Ils découvrent qu'il existe une infinité d'univers parallèles et que la réalité qui les entoure n'est qu'une de ses multiples dimensions. Une vérité qui bouscule totalement leur existence, détruisant toute certitude sur leur monde. Comment Alex et Jenny pourront-ils se retrouver pour vivre leur amour ? Alors même que leur destin semble lié à celui, inéluctable, de la Terre...

 

* * *

    L’apparence d’un livre joue beaucoup dans son impact marketing. Une belle couverture attire et est un gros atout pour les ventes, on a plus tendance à acheter un roman si la couverture nous coupe le souffle et que le synopsis a l’air intéressant, qu’un autre dont l’aspect nous rebute. Il y a évidemment des exceptions mais, là n’est pas la question. L’apparence d’un livre ne fait pas tout, il faut que le contenu suive et là c’est quitte ou double. Il y a des romans ayant une superbe couverture et dont le contenu est à la hauteur et il y a le contraire, comme Multiversum… 

    

    Trop d’incohérences agacent vite le lecteur qui en vient à occulter l’histoire à cause de ça. Et Multiversum les cumule… 

 

    Tout d’abord, Alex, mineur, prend l’avion en Italie pour se rendre en Australie (notez qu’il fait un aller-retour et que Jenny s’envole elle aussi vers l’Italie…). Je ne connais pas très bien les lois qui régissent les voyages aériens des mineurs mais, j’imagine qu’ils sont censés être accompagnés d’un responsable légal ou d’une dérogation le leur permettant, surtout s’ils quittent le territoire ! Ici, on ne s’embarrasse pas de détails techniques, pour quoi faire ? Alex ment à ses parents et s’envole tranquillement vers Melbourne sans n’avoir aucun problème avec les douanes. Donc Mr. Patrignani a décidé que soit, ça prendrait trop de place dans le roman / serait laborieux à lire pour le lecteur / n’a tout simplement pas eu envie de se prendre la tête (rayez la mention inutile). 

    Alex fait une escale à Kuala Lumpur de quelques heures et va tranquillement se balader en ville… Zone de transit ! Quand on fait une escale, il est impossible de sortir de l’aéroport !

 

    Multiversum ou comment les auteurs emmerdent purement et simplement la crédibilité… 

 

    Niveau crédibilité on peut continuer avec le meilleur ami d’Alex, Marco qui ne fiche absolument rien de sa vie, qui est un pur geek, ultra doué, qui a inventé tout seul un logiciel ultra sophistiqué et révolutionnaire… Même en étant un pro de l’informatique, un logiciel comme celui qui est décrit dans le roman a l’air quand même balèze et compliqué à mettre en place. C’est le genre de code qui prend énormément de temps à écrire mais, apparemment lui, il a fait ça finger in the nose ! Et tout seul en plus ! Quand d’autres s’emmerdent à embaucher une équipe pour des travaux moins importants… Logique. De plus, un logiciel avec autant d’envergure, si on prend le temps de le créer, on espère le commercialiser, non ? Surtout que vu l’engin ça doit valoir un paquet d’argent… 

    Marco, c’est un peu le joker du roman. Tu as besoin de quelque chose ? Il lui suffit de bidouiller son ordi et pouf ! Ça fait des Chocapic ! Trois mille balles sur ta carte de crédit ? Qu’à cela ne tienne ! Il suffit de pirater quelques comptes en banque au hasard et c’est bon ! Quel bel exemple pour la jeunesse ! Et en plus, il ne se fait jamais griller ! Un peu facile, non ?

 

    En dehors de ça, les personnages sont inintéressants… Entre Jenny qui pique une crise pour rien et Alex qui ne sert pas à grand chose, on est servit niveau personnages inconsistants… 

    Ils sont tous très crédules et croient tout ce qu’on leur raconte sans sourciller. Pour ma part si un de mes amis m’apprend qu’il communique par télépathie avec quelqu’un, je le regarderai un peu de travers en lui demandant à combien de temps remonte sa dernière séance chez son psy… Ensuite, si on m’annonce qu’on peut voyager entre des mondes parallèles ou qu’on m’assène tout simplement qu’ils existent comme une vérité immuable, j’aurais tendance à lever les yeux au ciel. En évoquer la possibilité, en débattre pourquoi pas mais, y croire dur comme fer sans preuves visuelles en se basant seulement sur la parole de quelqu’un… 

Mais eux, ça ne les dérange pas plus que ça. Ça a été dit ? Très bien, on y croit ! Ils n’ont aucun conflits moraux intérieurs, on vient chambouler leur monde avec des révélations abracadabrantes mais ils ne sourcillent pas. 

 

    Leurs caractères semblent aussi inexistants que leurs réflexions, Jenny qui pique une crise et coupe les ponts avec Alex parce qu’il lui a posé un lapin, ne bronche presque pas lorsqu’il l’abandonne seule au milieu d’une ville inconnue… Une petite pointe de contrariété, non ? Non. 

    De plus, ils sont censé s’aimer passionnément mais, aucune alchimie ne se ressent entre eux, leur relation est totalement plate. Il ne suffit malheureusement pas d’écrire noir sur blanc qu’ils s’aiment pour que ce soit le cas. 

    

    Tous les deux se laissent totalement porter par l’histoire, ils voguent tranquillement dessus sans chercher à y faire quoique ce soit, comme si le héros de l’histoire était l’intrigue et non eux… Personne ne s’inquiète de rien, tout est pris par-dessus la jambe, zéro stress ! Faudrait qu’ils me donnent l’adresse du mec qui leur vend ce qu’ils prennent parce que là… 

 

    J’ai eu un peu l’impression que l’auteur a pris des jeunes de 16 ans pour faire « jeunesse » mais qu’il n’a pas su comment gérer son intrigue avec des enfants de leurs âges qui ont toute sorte de contraintes scolaires ou parentales. Ils sont tous livrés à eux-mêmes, les parents n’apparaissent quasiment pas, ils sont vraiment libres de faire ce qui leur chante. Choisir la facilité en éclipsant les difficultés comme c’est fait ici est s’engager sur une pente glissante… Là, en l’occurrence ça s’effondre un peu tellement c’est facile. 

 

    L’histoire ne laisse place à aucune surprise, le résumé s’est tellement bien chargé de son rôle qu’il narre toute l’intrigue et noie le suspens avant même qu’il ne pointe son nez. On s’attend évidemment à plus que ce qui y est dit mais, hormis deux ou trois détails, on ne trouve pas grand chose de plus à se mettre sous la dent. Il n’y a que la toute fin qui présente un quelconque intérêt et qui relance un peu la curiosité mais, malheureusement pas assez pour que je continue avec le second tome. De plus elle m’a paru un peu trop tirée par les cheveux pour me donner envie de poursuivre… 

 

    Un détail qui m’a horripilé également : la présence de marques dans le roman. C’est un livre sponsorisé ou quoi ? Apple les a payé pour que « Macbook Pro » figure plusieurs fois dans le texte ? Où est l’intérêt ? J’ai parfois eu l’impression de voir une page de pub se glisser dans l’histoire… Quand c’est justifié comme dans American Psycho pour dénoncer la société de consommation, je n’y vois pas de soucis mais, deux trois marques jetées comme ça dans l’intrigue c’est agaçant. 

 

    Ce roman présentait un sujet très intéressant qui a été plutôt mal exploité et bâclé. La complexité des mondes parallèles est tout juste survolée. Les personnages appréhendent un peu trop facilement leur situation, ne réfléchissent pas vraiment à ce qui se trame. Il n’y a pas de réelle réflexion mise en place par rapport à ces multivers et c’est bien dommage. 

    Les décors sont plutôt bien décrits, on a l’impression que l’auteur sait de quoi il parle, c’est plutôt sympa. Et ce livre est quand même très facile à lire, peut-être plaira-t-il plus aux plus jeunes qui ne se poseront pas autant de questions que moi, pour ma part, je ne le recommanderais pas. Ce roman a été une véritable déception pour moi à cause de toutes ces incohérences qui gâchent le texte, je m’arrêterai à ce tome-ci pour cette saga. 

 

Ce livre a été lu en lecture commune avec Steambook :) 

 

Multiversum :

Tome 1

Tome 2 : Mémoria

Multiversum, Tome 1 - Leonardo Patrignani

Ma note :

Chacun de nous vit un nombre potentiellement infini de vies. Peu de gens en ont conscience. Vous en faites partie. Mais l'âme qui relie chacune de nos existences individuelles...est une seule. J'ai en moi tous les Thomas Becker que j'ai décidé de ne pas être.

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